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Arrêtons de vouloir gaver nos enfants, nos salariés, nos collaborateurs de Savoirs. Préparons-les plutôt à recevoir, comprendre et retenir ces notions si chères à nos cœurs. Puis, acceptons qu’ils les interrogent, les réfutent, les testent puis les utilisent suivant leurs sensibilités ! 

Ce n’est ni Montessori, ni Freinet, ni Steiner qui le disait mais Socrate, il y a plus de 2 400 ans.

L’idée, que dis-je le besoin de prendre la parole sur ce thème de la pédagogie, m’est venu en deux temps : 

  • le premier, au détour d’une discussion avec un potentiel client. Celui-ci me dit : « n’hésitez pas à augmenter le niveau en ajoutant des notions. Ils sont là pour em-ma-ga-si-ner ». 
  • le second, grâce au partage du podcast de France Inter « L’évaluation des pédagogies alternatives » par une amie. (excellent, je vous le recommande)

Le point commun me direz-vous ? Mon métier de formatrice et mon cœur de Maman. En un mot, la responsabilité d’accompagner la génération future. 

Je me suis alors posée la question de savoir si vous – employeurs, clients, prescripteurs – me jugeriez davantage au poids des notions que je transmets ou sur la capacité de mes apprenants à savoir utiliser ces dernières dans le monde de demain ?  Dit ainsi cela parait évident mais dans les faits cela doit encore être vérifié … 

Alors, l’idée m’est venue de vous emmener avec moi dans les coulisses de mon métier. 

Commençons de suite par la notion de formateur / professeur / accompagnateur / précepteur, osons le mot : pédagogue. Je vous laisse choisir celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise, pour moi, nous avons tous un seul but : la maïeutique. 

Un mot barbare pour une noble notion : celle de faire accoucher l’élève d’un savoir. Eh oui, mon quotidien c’est que chaque apprenant fasse sien un nouveau savoir. Mais nous ne sommes pas ici dans un rayon de Monoprix ou sur l’application d’Amazon, non, nous ne sommes pas ici pour empiler un maximum de Savoirs. 

Nous sommes dans un temps de formation qui s’articule en trois étapes :

  • la première, celle de l’humilité. Le temps où chacun – moi compris – accepte qu’il ne sait qu’une partie de cette connaissance et qu’il souhaite en savoir plus.
  • la deuxième, est un jeu de questionnements pour que chacun découvre par lui-même cette connaissance.
  • et enfin la dernière, celle où l’on s’interroge de la viabilité, de la véracité de la nouvelle connaissance.

Arrêtons de vouloir gaver nos enfants, nos salariés, nos collaborateurs de Savoirs. Préparons-les plutôt à recevoir, comprendre et retenir ces notions si chères à nos cœurs. Puis, acceptons qu’ils les interrogent, les réfutent, les testent puis les utilisent suivant leurs sensibilités ! 

Je ne suis donc pas là pour remplir mes disciplines de notions mais pour les stimuler, les former à être capable de penser par eux-même.

Alors le jour où vous entrez en formation, le matin où vous laissez votre enfant devant la classe ou encore le jour où vous choisissez un formateur, repensez à cette exigence de vérité !