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Après ma prise de parole sur l’importance du pédagogue, un autre sujet a bousculé mon quotidien de formatrice … la méditation. Un peu cocasse comme jeu de mots me direz-vous mais pas tant que cela, suivez-moi !

Tout d’abord, qu’est-ce que méditer ? Après quelques recherches méditer est l’action de « soumettre quelque chose à une longue et profonde réflexion », c’est encore « préparer par une longue réflexion une œuvre, une entreprise » ou bien et j’en terminerai par là « penser longuement sur un sujet ». A la vue de l’ensemble de ces définitions, la méditation est donc l’action d’approfondir, de réfléchir que dis-je de préparer une action future. 

Point de religion, de dogmes ou d’enrôlement quelconque. Juste une prise de recul, une pause bref un temps pour soi tout simplement.

Cette fois encore, ma réflexion est partie de deux axes qui ont croisé mon chemin : 

  • le premier est l’avis d’un de mes collègues* : « je trouve ça très bien de faire méditer les apprenants mais je ne suis pas sûr que la direction approuve … »
  • le seconde, est le proverbe anglo-saxon « take care you » que m’a partagé une amie* en guise de bon vœux pour l’année 2020.

Et si nous prenions la méditation sous l’angle de prendre soin de soi, de son esprit et donc de la considérer comme une pause, une respiration dans une journée cadencée d’apprentissages ? Si nous en faisions un apprentissage au même titre que les autres connaissances ! Un savoir pour devenir des adultes équilibrés.

               Revenons quelques secondes, à mon collègue. Sur le coup je lui ai simplement répondu que cette analyse était son opinion. Puis, tel un poil à gratter cette opinion s’est immiscée dans mes pensées … pourquoi une telle réflexion, si décalée par rapport à notre discussion sur la pratique de la méditation en milieu scolaire ou professionnel ? Pourquoi une telle réflexion, sans âme, sans avis personnel ?

Si de prime abord ce retour peut s’apparenter à un collègue jaloux, cette piste ne me satisfaisait pas. Et si finalement cette pratique qui consiste à donner « du soi pour soi » durant la classe, le renvoyait à sa propre difficulté à prendre du temps pour lui ?

Si le savoir rend libre, pouvoir réfléchir et préparer sa vie d’adulte, de salarié, de parent, d’entrepreneur et éviter les débordements (burn-out, bore-out …) est, peut-être, la clé pour retrouver une harmonie dans nos vies. Une sorte de re-prise en main de ce temps qui nous échappe tant !

Cette prise de conscience de l’importance d’avoir des temps pour vagabonder intellectuellement arrive, comme pour les pédagogies positives, par la petite enfance et infuse doucement dans la société.

Le Dalaï Lama disait que « si, dès l’âge de 8 ans, on enseignait la méditation, nous pourrions éliminer la violence dans le monde en une seule génération ». 

Il est inéluctable qu’il faudra du temps pour modifier les consciences personnelles et professionnelles mais le monde du travail ne peut que se transformer en profondeur devant la multitude de définitions de la réussite et l’impérieuse opposition de la génération Y à vouloir réussir à tout prix.

 Alors, lorsque le temps se réduira comme peau de chagrin, lorsque vous serez bousculé dans votre quotidien, pensez à prendre soin de vous.

 Prochain épisode, les pédagogies actives : poudre de perlimpinpin ou baguette magique ?

* les noms et les situations ont été modifié pour préserver l’anonymat de chacun.

 

Bibliograhie :